
jeudi 11 décembre 2008
vendredi 21 novembre 2008
Cahiers Jacques Lacarrière 1, naissances
Je participe à ce premier cahier des amis de Jacques Lacarrière…Emouvant et passionnant.
mardi 4 novembre 2008
info pour le salon pages 11

faire un clic sur l'image pour l'agrandir
PAGE(S) 11
SALON D'EDITEURS DE LIVRES DE BIBLIOPHILIE CONTEMPORAINE
Les 28, 29 et 30 novembre 2008
VERNISSAGE
VENDREDI 28 NOVEMBRE de 18h à 22h.
ESPACE CHARENTON
327, rue de Charenton PARIS (12).
vendredi 28 novembre de 14h à 22h.
samedi 29 novembre de 11h à 20h.
dimanche 30 novembre de 10h à 19h.
Entrée libre
samedi 18 octobre 2008
mercredi 15 octobre 2008
lundi 6 octobre 2008
lundi 29 septembre 2008
Commander un portrait ?
mercredi 17 septembre 2008
dernière publications
Le carnet de peinture
texte d'atelier de Woda Albert
aux éditions Domens
www.domens.fr
22, rue Victor Hugo
34120 pézenas
17 €
texte d'atelier de Woda Albert
aux éditions Domens
www.domens.fr
22, rue Victor Hugo
34120 pézenas
17 €
Le jardin des roses (extrait)
(…) Le malaxage s’est fait caresse
sur la solitude de l’homme
Le malaxage s’est fait vie, profuse
solitude, profuse
Marcher
Dans l’ombre qui s’allonge, marcher (…)
Charles Greiveldinger-Winling
sur la solitude de l’homme
Le malaxage s’est fait vie, profuse
solitude, profuse
Marcher
Dans l’ombre qui s’allonge, marcher (…)
Charles Greiveldinger-Winling
actualités
EXPOSITION À LA MÉDIATHÈQUE DE PERPIGNAN
Albert Woda
Livre d'artiste et peinture
vernissage le 25 octobre 2008
Présentation du nouveau livre des Editions de l'Eau
Le jardins des roses
Edition originale du poème de Charles Greiveldinger-Winling
Gravures en manière-noire de Woda
Edition en français et catalan
Un catalogue général des Editions de l'Eau sera publié à cette occasion
Albert Woda
Livre d'artiste et peinture
vernissage le 25 octobre 2008
Présentation du nouveau livre des Editions de l'Eau
Le jardins des roses
Edition originale du poème de Charles Greiveldinger-Winling
Gravures en manière-noire de Woda
Edition en français et catalan
Un catalogue général des Editions de l'Eau sera publié à cette occasion
samedi 10 mai 2008
le réel, idée neuve par Salah Stétié
LE RÉEL, IDÉE NEUVE
Salah Stétié
Albert Woda est un peintre comme on n’en fait plus : attaché au sujet, épris de la nature, savant dans l’art de peindre. Rien de ces improvisateurs qui font l’actualité des médias et pour qui une idée et quelques graffiti, ou encore un objet inventé de toutes pièces et dont l’évidence est liée à la subjectivité de son créateur, ou encore une surface plane chargée d’abstraction(s), suffisent à exprimer le fond des choses et la plénitude de l’expérience. Woda, lui, est bien plus modeste et sans doute est-il aussi plus orgueilleux : il veut saisir par tous les moyens de l’émotion, de la méditation, de la contemplation — prenant ainsi le relais des anciens peintres dont il renouvelle l’ambition — le secret des choses et des êtres qui l’entourent et qui, repliés sur le mystère de leur permanence, inscrite pourtant dans l’éphémère du temps et de l’espace, n’attendent que d’être aimés, interrogés attentivement, pour livrer simultanément leur part de nuit et leur part de soleil. Albert se fait ainsi dans ses Pyrénées et ailleurs le confident discret des arbres, des forêts, des grands paysages nus, des solitudes humaines qui les traversent, souvent accablées. Il reprend de la sorte, sous les grands ciels d’orage et leurs nuages tourmentés et fluides, la leçon des merveilleux Hollandais du XVIIe siècle, celle en particulier de Ruysdael et d’Hobbema que j’aime tant. Rien de servile dans son attachement à la dictée de ces maîtres, mais un compagnonnage, un partage. Les signes de nos civilisations se métamorphosent, évoluent, disparaissent, sont remplacés par d’autres, souvent plus agressifs dans leur modernité toute relative : le cœur de l’homme ne change pas ni son regard sur les arbres, les prés, les saisons qui, eux aussi, difficilement mais calmement, sereinement, se maintiennent. Non pas contre vents et marées, mais avec la complicité de ceux-ci. Il faut, oui, il faut que tout cela qu’on aime et qui est menacé — menacé par l’annexion et la colonisation du paysage du fait de l’urbanisation conquérante, menacé par l’annexion et la colonisation de l’homme par le travail abrutissant, le règne de l’économie, le plein pouvoir de l’informatique, la foire aux vanités qui nous exile, nous écartant de l’essentiel, il faut, se dit Woda que tout cela soit sauvé.
L’essentiel pour le peintre, fils en cela de l’immense Cézanne, est —une fois l’émotion accumulée dans son âme comme une nappe d’eau* — de nettoyer ses pinceaux et ses godets, de nettoyer ses yeux aussi pour en faire des miroirs de clarté, de s’installer face à l’arbre, à la personne à portraiturer, au paysage déployé ; et plus tard, si besoin est, il reviendra à tous ces motifs par la médiation des photographies sincères qu’il en aura prudemment faites. L’émotion, la nappe d’eau, commence à couler goutte à goutte, à la façon d’une source qui se prépare à sortir au jour, à jaillir en couleur, sobrement, silencieusement. Car il est besoin de silence, de beaucoup de silence pour peindre à la Woda. Ces précautions prises, les arbres, les paysages peuvent venir habiter la toile, cette vie seconde.
* Woda, en polonais veut dire eau
Salah Stétié
Albert Woda est un peintre comme on n’en fait plus : attaché au sujet, épris de la nature, savant dans l’art de peindre. Rien de ces improvisateurs qui font l’actualité des médias et pour qui une idée et quelques graffiti, ou encore un objet inventé de toutes pièces et dont l’évidence est liée à la subjectivité de son créateur, ou encore une surface plane chargée d’abstraction(s), suffisent à exprimer le fond des choses et la plénitude de l’expérience. Woda, lui, est bien plus modeste et sans doute est-il aussi plus orgueilleux : il veut saisir par tous les moyens de l’émotion, de la méditation, de la contemplation — prenant ainsi le relais des anciens peintres dont il renouvelle l’ambition — le secret des choses et des êtres qui l’entourent et qui, repliés sur le mystère de leur permanence, inscrite pourtant dans l’éphémère du temps et de l’espace, n’attendent que d’être aimés, interrogés attentivement, pour livrer simultanément leur part de nuit et leur part de soleil. Albert se fait ainsi dans ses Pyrénées et ailleurs le confident discret des arbres, des forêts, des grands paysages nus, des solitudes humaines qui les traversent, souvent accablées. Il reprend de la sorte, sous les grands ciels d’orage et leurs nuages tourmentés et fluides, la leçon des merveilleux Hollandais du XVIIe siècle, celle en particulier de Ruysdael et d’Hobbema que j’aime tant. Rien de servile dans son attachement à la dictée de ces maîtres, mais un compagnonnage, un partage. Les signes de nos civilisations se métamorphosent, évoluent, disparaissent, sont remplacés par d’autres, souvent plus agressifs dans leur modernité toute relative : le cœur de l’homme ne change pas ni son regard sur les arbres, les prés, les saisons qui, eux aussi, difficilement mais calmement, sereinement, se maintiennent. Non pas contre vents et marées, mais avec la complicité de ceux-ci. Il faut, oui, il faut que tout cela qu’on aime et qui est menacé — menacé par l’annexion et la colonisation du paysage du fait de l’urbanisation conquérante, menacé par l’annexion et la colonisation de l’homme par le travail abrutissant, le règne de l’économie, le plein pouvoir de l’informatique, la foire aux vanités qui nous exile, nous écartant de l’essentiel, il faut, se dit Woda que tout cela soit sauvé.
L’essentiel pour le peintre, fils en cela de l’immense Cézanne, est —une fois l’émotion accumulée dans son âme comme une nappe d’eau* — de nettoyer ses pinceaux et ses godets, de nettoyer ses yeux aussi pour en faire des miroirs de clarté, de s’installer face à l’arbre, à la personne à portraiturer, au paysage déployé ; et plus tard, si besoin est, il reviendra à tous ces motifs par la médiation des photographies sincères qu’il en aura prudemment faites. L’émotion, la nappe d’eau, commence à couler goutte à goutte, à la façon d’une source qui se prépare à sortir au jour, à jaillir en couleur, sobrement, silencieusement. Car il est besoin de silence, de beaucoup de silence pour peindre à la Woda. Ces précautions prises, les arbres, les paysages peuvent venir habiter la toile, cette vie seconde.
* Woda, en polonais veut dire eau
vendredi 9 mai 2008
poème pour le carnet de peinture
Dans le silence et la couleur :
le verbe aimer
premier mot des noces
de la lumière et de la nuit.
Quel est ce mot que je garde au bout de ma langue ?
Est-ce éternité
Fugacité
De passage
Au-delà de la nuit
le chant du ciel
dans cette présence du rien
la flamme comme une étreinte
la lumière
un baiser sur mes lèvres
le refuge
une griffe
de Toi
parure d’aube
illuminée de confidence.
Albert Woda
le verbe aimer
premier mot des noces
de la lumière et de la nuit.
Quel est ce mot que je garde au bout de ma langue ?
Est-ce éternité
Fugacité
De passage
Au-delà de la nuit
le chant du ciel
dans cette présence du rien
la flamme comme une étreinte
la lumière
un baiser sur mes lèvres
le refuge
une griffe
de Toi
parure d’aube
illuminée de confidence.
Albert Woda
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